La Rue
 
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Analyses

Circus

du Collectif_fact

 

screenshot circus

 

Les réalisateurs

* Collectif genevois ;

* Trois jeunes artistes ;

* Développent un commentaire acide de la société que l'informatique génère ;

* Mènent des projets à base de données et d'images composées et recomposées.

 

Description

* Un lieu photographié en détail ;

* Une superposition d'éléments ;

* Un espace recomposé.

 

 

Analyse

* Interrogation sur notre perception de l'espace urbain ;

* Environnement décrit couche par couche ;

* 6 parcours photographiques de la Place du Cirque (Genève);

* Modélisation 3D de la place.

 

 

 

Collectif_fact, réalisateur

La ville est un espace complexe. Tellement complexe même, que d’en énoncer les parties reviendrait à décrire l’ensemble des activités humaines. La multiplication des signes et des activités, leur entrelacement, constitue de véritables nœuds dont les parties sont inextricables. C’est pourtant ce que fait le Collectif_fact depuis plusieurs années. L’architecture, l’urbanisme, les véhicules, la signalisation, la publicité, les utilisateurs, sont extraits, découpés, décomposés pour être recombinés et reconstruits. La plupart des projets réalisés agissent par prélèvements, par extrusions. A partir de photos, de vidéos ou de fichiers numériques, des éléments sont sélectionnés et isolés dans un premier temps, puis replacés dans leur contexte original, voir dans d’autres situations. La spatialité change, les volumes deviennent des aplats ou des traits, l’espace se déconstruit et se temporalise. Chaque projet explore des relations nouvelles et dévoile d’autres enjeux, ceux des sociétés que les humains habitent et génèrent.

Ce collectif de jeunes artistes genevois travaille principalement avec les images de synthèse afin de proposer une analyse critique de notre environnement et des comportements qu’il engendre. Il est composé de Annelore Schneider (1979), Swann Thommen (1979) et Claude Piguet (1977). Ils vivent et travaillent à Genève, en Suisse. Par les outils qu’ils utilisent, comme par la manière de les appréhender, ils développent un commentaire acide de la société que l’informatique génère. A tel point que les translations, que le trio opère, apparaissent à toutes les étapes de la production. Les outils numériques qu’ils utilisent, sont intégrés à la logique même du processus créatif de leurs installations. Progressivement, les projets vont se développer à partir de bases de données d’images, pour être composés comme de la musique électronique, par échantillonnage. Les éléments et les objets, les personnages et les environnements trouvent leur origine dans des fichiers réappropriés et réarrangés.

Descriptif

On pourrait croire à une simple déconstruction d’images. Une place a été photographiée en détail. Des bâtiments aux taches sur le sol, en passant par les voitures et les poubelles, une quantité innombrable de fragments ont été enregistrés, pour être collés par la suite. Sans relâche la superposition de plans, de couches d’images, s’assemblent et se séparent, créant l’illusion d’un espace décomposé. La ville apparaît comme un collage d’objets étrangers les uns aux autres et rassemblés par force, et qui évoque d’avantage une décharge publique ou un amoncellement de résidus, qu’une planification harmonieuse pour le bien commun.

Analyse

Circus interroge plus particulièrement notre perception de l’espace urbain. Celui-ci, contrairement à la ville traditionnelle, n’est plus constitué d’un espace continu et homogène, mais tend à ne devenir qu’un pur agencement d’éléments. Les moyens de locomotion transforment le paysage en séquences et les systèmes de diffusion montrent une vision fragmentaire de la ville. Collectif_fact décrit cet environnement couche par couche; en découle un paysage construit en accord avec cette réalité sensorielle.

En fait, Le projet est constitué de 6 parcours photographiques d’un lieu urbain unique: la Place du Cirque à Genève. Les artistes ont photographié les fragments de paysage qui ont attiré leur attention lors de leurs déambulations, en ont isolé numériquement tous les éléments distincts (architecture, signalisation, trafic, végétation, etc.), qu’ils ont replacés dans une modélisation 3D de la place. Le paysage, ainsi créé, est le résultat d’un empilement de strates, tantôt matérielles, tantôt logicielles.

Ainsi, à partir de photographies documentaires d’une véritable ville, les artistes créent une troisième dimension qui se réfère indirectement au monde virtuel 3D des ordinateurs, en même temps qu’elle déconstruit l’inambiguïté et la cohérence spatiale. De plus, leur projet se réfère à la manière dont on s’approprie les structures d’un espace urbain. Le mouvement accéléré et la navigation dans l’espace public est le résultat d’une perception non-linéaire de notre environnement, d’une vision qui associe, scrute certains petits détails ou points de repère.

conclusion
lieu de la dernière chance... avant tout un lieu de vie...en ville centre des revendications populaires... nouveau lieu d'expression artistique... le public les documents la recherche documentaire la problématique le plan de classement de Gérard Jugnot de Robert Doisneau des Ogres de Barback du Collectif_fact de Chris Marker de l'association Hors les murs d'Elena Dapporto retour à l'introduction