La Rue
 
dossier pdf Menu
Menu

 

Analyses

Rue de Panam

des Ogres de Barback

 

 

Les auteurs

* Quare frères et soeurs ;

* Le groupe nait sur scène en 1994 ;

* Premier album, Rue du Temps, en 1997 ;

* Un label : Irfan ;

* Une salle itinérante : Le Latcho Drom.

 

Descriptif

* Hymne gouailleur anarcho-libertaire ;

* Instrumentation acoustique, arrangements soignés ;

* Un texte en forme de chronique réaliste, populaire.

 

 

Analyse

* Un résumé de la vie des rues ;

* Un appel à abandonner l'indifférence ;

* Un mise en garde pour l'avenir.

* Un air joyeux et festif.

 

 

 

Les Ogres de Barback, musiciens et chanteurs

Les Ogres de Barback sont quatre frères et sœurs qui ont grandi bercés par les notes de Brassens, Perret, Brel ou Ferré. Entourés d’instruments, les enfants apprirent à les apprivoiser, chacun à leur manière. Alice et Mathilde, jumelles studieuses et appliquées, intégrèrent le Conservatoire, de violoncelle pour l’une et de piano pour l’autre, tandis que leurs aînés Sam et Fred, guitare ou violon et accordéon maladroits en main, préférèrent l’école de la rue et les copains de lycée.

Les Ogres de Barback naissent officiellement en 1994. Ils se produisent partout où ils le peuvent au rythme effréné de cent cinquante prestations par an. Rapidement, ils se dessinent une identité.

En 1997, Rue du temps, album autoproduit, se pose comme la première pierre discographique dans le jardin des Ogres. Faisant preuve d'un état d'esprit qu'ils qualifient de punk - schématiquement, toujours foncer sans se poser de questions - les Ogres ne quitteront désormais plus la scène. En 2000, leur nécessité viscérale d'indépendance et de totale liberté leur impose de larguer les amarres d'un cheminement traditionnel dans lequel ils ne se retrouvent pas. Ils structurent l'organisation de leurs tournées, se lancent dans l'excitante mais délicate aventure de la création d'un label, Irfan, et récupèrent la distribution de leurs disques. Il leur reste une liberté à conquérir : celle de jouer où ils veulent et quand ils le souhaitent. Naît alors l'un des projets les plus représentatifs de leur démarche : se doter de leur propre salle itinérante, un chapiteau. Ils montent trois dates événementielles à Paris dont les recettes serviront à financer ce projet. Le Latcho Drom (« bon voyage » en tzigane) est né. Portés par le flot des expériences vécues, les Ogres livrent en 2004 probablement leur plus bel album. Terrain Vague traduit une forme d'aboutissement, les Ogres y faisant la preuve d'une nouvelle maturité.

Description

Le désormais fameux Rue de Panam, hymne gouailleur anarcho-libertaire présent sur le premier CD, est devenu et resté un hymne fédérateur entonné par le public lors de chacune des prestations des Ogres. L'esprit du travail des Ogres est déjà présent dans plusieurs de ses composantes au sein de ce titre : une instrumentation acoustique, des arrangements soignés, une capacité à composer une musique qui, tout en pouvant se faire joyeuse, ne bascule jamais dans le festif basique, un sens de la construction qui laisse une place aux plages instrumentales, un texte en forme de chronique réaliste, populaire au sens noble du terme, égrenant quelques vérités sans prétendre donner de leçons ou verser dans la démagogie.

Analyse

Cette chanson ce réfère au rues de Paris (Panam). Le texte commence par résumer rapidement la situation dans ce qu’on appellera les bas quartiers : « Dans les rues de Panam, errant au bord de l'eau, j'fumais mon Amsterdam pour finir au bistrot. Y'avait là deux-trois femmes qui faisaient le tapin, moi, j'aiguisais ma lame pour planter les rupins ».

Puis le texte devient plus polémique, signifiant que la rue est un lieu où beaucoup se contente des apparences et refuse de voir la vie telle qu’elle y est, dure et difficile, et de porter secours aux exclus : « Les gens de bon quartier, les touristes, les vieillards, aiment bien s'promener le long des grands boul'vards. Ils achètent des souv'nirs, des tours Eiffel en plastique, les saltimbanques les font rire mais faudrait qu'on leur explique. Qu'il y a d'la merde partout, de la drogue et surtout des jeunes en galère qui trafiquent la misère ».

Le texte nous porte alors dans un futur éventuel qui serait le prolongement logique de cette indifférence, voir même cette complaisance constante de la rue. Car tout ceux qui se produisent dans la rue le font généralement pour des questions de survie ou de rejet social. Mais une telle situation fini toujours par dégénéré, tout le monde à droit au respect de l’autre : « Mais croyez-moi, bientôt les flics auront du boulot, car tous les vagabonds parlent de révolution. Un jour, toutes nos chansons, ouais, vous désarmeront ; il n'y aura plus qu'la folie, la joie et l'anarchie ».

Mais les termes finaux utilisés sont malgré tout positif, la rue est tout de même le plus généralement un lieu de joie et de liberté : « La joie et l'anarchie, la joie dans Paris. ».

conclusion
lieu de la dernière chance... avant tout un lieu de vie...en ville centre des revendications populaires... nouveau lieu d'expression artistique... le public les documents la recherche documentaire la problématique le plan de classement de Gérard Jugnot de Robert Doisneau des Ogres de Barback du Collectif_fact de Chris Marker de l'association Hors les murs d'Elena Dapporto retour à l'introduction